Filiation d'Henri VIII

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La filiation d'Henri VIII d'Angleterre est constituée des trois enfants légitimes qui, ayant survécu à l'enfance, lui succéderont sur le trône d'Angleterre, soit successivement, Édouard VI, Marie I et Elizabeth I. Mais une filiation illégitime reconnue ou non, au nombre de sept enfants, lui est attribuée.

Ses deux premières épouses, Catherine d'Aragon et Anne Boleyn, ont eu plusieurs grossesses, soldées par une mortinatalité, une fausse couche ou un décès en bas âge. Elles lui donneront toutes deux une fille. Henry a reconnu un enfant illégitime, Henry FitzRoy - entendez « Fils de Roy » - mais il est fortement soupçonné d'avoir engendré plusieurs autres enfants illégitimes avec ses différentes maîtresses[1]. Leur nombre et leurs identités font l'objet de débats d'historiens.[réf. nécessaire].

Il existe de nombreuses théories sur la question de savoir si Henri VIII a eu des difficultés de fertilité[2]. Ses trois dernières épouses, Anne de Clèves, Catherine Howard et Catherine Parr n'ont pas eu de grossesses bien que Catherine Parr mettra au monde, plus tard, une fille Marie avec Thomas Seymour [3].

Aucun des enfants reconnus d'Henry - légitimes ou non - n'a eu d'enfants, le laissant sans descendance directe après la mort d'Elizabeth en 1603, sonnant la fin de la dynastie des Tudor.

Enfants légitimes[modifier | modifier le code]

Enfants connus du roi Henri VIII d'Angleterre
Nom Naissance Décès Remarques
Par Catherine d'Aragon (mariée au Palais de Plaisance le  ; soutenue par l'Église catholique, annulée dans l'Église anglicane le ) ; décédé le .
Fille sans nom mort-née
Henri, duc de Cornouailles Il est mort âgé de près de deux mois
Fils sans nom Il était soit mort-né, soit décédé peu de temps après sa naissance [4]
Fils sans nom mort-née
Reine Marie I Elle a épousé Philippe II d'Espagne en 1554. Sans aucune descendance
Fille sans nom mortinaissance au huitième mois de grossesse[5] ou a vécu au moins une semaine
Par Anne Boleyn (mariée à l'abbaye de Westminster le  ; annulée le ) décapitée le
La reine Elizabeth I jamais mariée. Sans aucune descendance
Fils sans nom Noël, 1534 [6]. [note 1]
Fils sans nom fausse couche d'un enfant, cru de sexe masculin, au quatrième mois de grossesse [8],[9]
Par Jane Seymour (mariée au Palais de Whitehall le et décédée le )
Le roi Édouard VI célibataire. Sans aucune descendance

Enfants illégitimes[modifier | modifier le code]

Henri VIII d'Angleterre a eu un enfant illégitime reconnu, ainsi que plusieurs autres qui sont soupçonnés d'être les siens, par ses maîtresses.

Il reconnut Henry Fitzroy (), fils de sa maîtresse Elizabeth Blount, et lui accorda un duché. Il épousera Lady Mary Howard mais sera sans descendance.

D'autres sont suspectés d'être les siens dont :

  • Thomas Stukeley (1520 - ), fils de Jane Pollard, l'épouse de Sir Hugh Stukeley
  • Richard Edwardes (1523 ? – 1566), fils de Mme Agnès Edwardes
  • Catherine Carey (1524 - 15 janvier 1569), fille de sa maîtresse Mary Boleyn, la sœur de sa seconde épouse, Anne Boleyn, et épouse de William Carey.
  • Henry Carey ( - ), frère de Catherine Carey
  • Ethelreda Malte (née vers 1527 - en ), fille de Joan Dingley, alias Dobson. La paternité a été revendiquée par John Malte[10].
  • John Perrot ( - ), fils de Mary Berkeley l'épouse de Sir Thomas Perrot

Représentations fictives[modifier | modifier le code]

Voir également[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Une autre grossesse ou fausse couche est pressentie d'avoir eu lieu par certains historiens l'année suivante. Mais cela peut être la cause d'un courrier mal daté[7]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Kelly Hart, The Mistresses of Henry VIII, The History Press, (ISBN 978-0-7524-4835-0, lire en ligne).
  2. Whitley et Kramer, « A New Explanation for the Reproductive Woes and Midlife Decline of Henry Viii », The Historical Journal, vol. 53, no 4,‎ , p. 827–848 (DOI 10.1017/S0018246X10000452).
  3. « Catherine Parr: Children », The Six Wives of Henry VIII, PBS (consulté le ).
  4. The Pregnancies of Anne Boleyn and Catherine of Aragon in: theanneboleynfiles.com [retrieved 17 April 2016].
  5. Starkey 2003, p. 160
  6. Eustace Chapuys a écrit à Charles V le rapportant qu'Anne était enceinte. Une lettre de George Taylor à Lady Lisle datée du dit ceci « La reine a un bon ventre, prions notre seigneur de nous envoyer un prince ». En juillet, le frère d'Anne, Lord Rochford, a été envoyé en mission diplomatique en France pour demander l'ajournement d'une rencontre entre Henry VIII et François Ier à cause de la situation de la reine : « being so far gone with child she could not cross the sea with the King ». Chapuys a enregistré cela dans une lettre datée du , dans laquelle il fait référence à la grossesse d'Anne. Nous ne savons pas ce qu'il peut arriver avec cette grossesse. Dewhurst écrit que la grossesse peut finir par une fausse couche ou un enfant mort-né mais il y a aucune preuve pour supporter ces idées. IL se demande plutôt s'il y avait des signes de fausse couche, occasionnée par le stress qu'Anne pouvait ressentir à accoucher d'un fils. Chapuys écrit le « Depuis que le Roi a commencé à douter de la réelle grossesse d'Anne, il a renouvelé et accru son amour qu'il avait formellement ressenti pour une belle demoiselle de la Cour ». Muriel St Clair Byrne, éditeur de the Lisle Letters, croit également que c'est une fausse grossesse.
  7. La seule preuve d'une fausse couche en 1535 réside en une phrase d'une lettre de Sir William Kingston à Lord Lisle datée du relatant les dires de Kingston « Sa Grace à un aussi joli, juste ventre que je n'ai jamais vu ». Cependant, Dewhurst pense qu'il y a une erreur dans la datation de la lettre. L'éditeur de la Lisle Letters states pense également que cette lettre est en fait, de 1533 ou de 1534 parce qu' elle fait référence à Sir Christopher Garneys, un homme décédé en .
  8. Starkey 2003, p. 553.
  9. Chapuys rapporte à Charles V le qu' « Anne Boleyn avait fait une fausse couche le jour des funérailles de Catherine d'Aragonl. Il semble que c'était un mâle de trois mois et demi qu'elle n'a pas mis au monde ».
  10. Kelly Hart, The Mistresses of Henry VIII, The History Press, (ISBN 978-0-7524-4835-0, lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]